Genre : Contemporain
Editions : Stock
Nombre de pages : 160
Résumé :
« Je suis veuf, Sylvie est morte le 12 novembre, c’est bien triste, cette année on n’ira pas faire les soldes ensemble. Elle est partie discrètement sur la pointe des pieds, en faisant un entrechat et le bruit que fait le bonheur en partant. Sylvie m’a quitté, mais pas pour un autre. Elle est tombée délicatement avec les feuilles. On discutait de la couleur du bec d’un oiseau qui traversait la rivière. On n’était pas d’accord, je lui ai dit tu ne peux pas le voir, tu n’as pas tes lunettes, elle ne voulait pas les mettre par coquetterie, elle m’a répondu je vois très bien de loin, et elle s’est tue, définitivement.
J’ai eu beaucoup de chance de la rencontrer, elle m’a porté à bout de bras, toujours avec le sourire. C’était la rencontre entre une optimiste et un pessimiste, une altruiste et un égoïste. On était complémentaires, j’avais les défauts, elle avait les qualités. Elle m’a supporté quarante ans avec le sourire, moi que je ne souhaite à personne. Elle n’aimait pas parler d’elle, encore moins qu’on en dise du bien. Je vais en profiter, maintenant qu’elle est partie. »
Mon avis :
J’ai connu Jean-Louis Fournier avec son roman « Où on va, papa?« , qui m’avait énormément plu et surtout ému.
J’ai eu envie de découvrir d’autre de ces œuvres, alors je me suis lancé en février avec celui-ci, « Veuf« , mais aussi avec « Trop » que je vous chroniquerai plus tard.
Dans ce court roman, Jean-Louis Fournier s’adresse à sa femme Sylvie, décédée depuis quelques mois.
Il évoque pudiquement le passé, le présent sans elle, les objets ou situations qui rappellent que l’être aimé n’est plus là, mais aussi le regard et comportement des autres envers son propre deuil.
Jean-Louis Fournier exorcise en quelque sorte la peine ressentie lors de la perte de l’être cher.
Un roman court qui se lit facilement tant la plume de l’auteur est attractive.
Les chapitres, comme dans tous les romans de Jean-Louis Fournier (en tout cas ceux que j’ai lu), sont courts, ce qui permet une lecture rapide et fluide.
Un roman riche en émotion, mais pas en lamentations, vous allez rire, sourire mais parfois être un peu triste aussi.
On ressent dans les mots de Jean-Louis Fournier tout l’amour qu’il a pour Sylvie, c’est beau tout simplement.
Je ne vous en dirai pas plus, car je trouve ce livre intime, et pour moi il faut le lire pour en ressentir les choses.
Ce roman est « petit » par sa taille, mais « grand » par son contenu qui en fait sa richesse.
Pour conclure :
Une magnifique déclaration d’amour .